Théorèmes
des Pipeaux
Extrait
du Document Officieusement Officiel N°04523-BIVX-13-156 du 31
Février 2027, articles 27, 32 & 879. Par Messieurs Gonzague
Zprunt & Howard Melbzeute, respectivement Ministres de l'Éducation
et de la Glandouille.
Note à
l'intention des professeurs et des élèves des classes
de Mathématiques Spéciales : A tous les théorèmes
supposés êtres connus en classe de Math Spé
(Quai : Les Hamilton, Chaud Les Skis...) s'ajouteront ceux des Pipeaux
qui seront censés être parfaitement maîtrisés
(...) et utilisés le plus souvent possible par les élèves.
Voici
une description qui se veut exhaustive des Théorèmes
des Pipeaux :
·
Théorème du Pipeau Relatif
(du XVème siècle avant notre ère, énoncé
par le chinois Ni Vuh)
"Tout
ce qui peut ne pas être faux est vrai"
(Nouvelle version, qui remplace le "Ouais, c'est possible")
Par exemple,
si l'on demande de prouver l'existence d'une fonction, et que l'on
voit pertinemment que cette fonction est utilisée plus bas
dans l'énoncé, on écrira : Selon l'énoncé,
cette fonction existe. (si cette fonction n'existait pas, on ne
travaillerait pas dessus !)
Il en est de
même pour justifier l'inversibilité d'une matrice dont
le nombre de colonnes excède 2, pour montrer l'intégrabilité
d'une fonction, ou pour répondre à toute question
du type : "Montrez...".
De plus, si,
lors d'un calcul, on trouve une valeur de π
proche du chiffre 28, on admettra que celui-ci est équivalent
à 3,14159 pour x tendant vers une valeur décrivant
le corps des complexes.
·
Théorème du Pipeau Absolu ou Trivialité
Absolue
(937, énoncé par le russo-thibétain Nikko Nnu,
extension du théorème de Cauchy-Pabougy)
"Selon
la question n°(-), c'est trivial"
S'utilise pour
des calculs plus complexes, et en particulier :
- Quand on pompe sur le voisin.
- Pour calculer l'intégrale triple d'une matrice
de rotation d'un projecteur d'une dérivée d'un endomorphisme
en dimension infinie.
- Quand on fait partie du club des "glandus".
- Pour inverser une matrice à déterminant nul.
- Si ça fait une heure qu'on sèche sur la question.
- Si le voisin à côté à
mis pareil.
- Pour montrer qu'il existe des entiers naturels
a,b,c et n, n>2 tel que an + bn = cn.
- Pour englober n'importe quel autre théorème
(y compris celui de Maxwell-Palappen-Denrajouter).
- Quand c'est vraiment dur.
- Si le résultat obtenu est presque celui
qu'on cherchait.
- Quand on a mal à la tête.
- Quand on est au petit a du petit 1 du grand I au
bout de trois heures le jour d'un concours.
- Quand on en est à trois pages de calcul
sur cette même question.
- En khôlle, quand on est censé le savoir
et qu'on l'a oublié (ou qu'on l'a pas appris).
- Une de ses applications les plus fréquentes est, lors d'une
khôlle, de dire "c'est évident", "on
voit bien que...", ou bien "d'après le cours...".
·
Théorème du Pipeau Universel
ou Trivialité
Universelle
(1823, énoncé par le Français Jean Brouille)
"C'est
trivial"
Connu plus
familièrement sous le nom de Samhpran-Lattètt, ce
théorème sert dans absolument tous les cas de figure
(c'est-à-dire les occurrences énoncées précédemment),
et de plus en plus dans les problèmes de Maths et de Physique.
On mettra simplement dans la marge entre deux lignes à transition
douteuse une flèche se dirigeant d'une ligne vers l'autre,
en prenant soin d'indiquer "selon le Pipeau Universel".
Les professeurs ont pour consigne de mettre la totalité des
points accordés à la question pour une réponse
de ce type.
Pour finir,
les élèves pourront se dispenser de citer les Théorèmes
des Pipeaux (Relatif, Absolu et Universel) dans toutes les épreuves,
en disant simplement que l'on utilise le théorème
de Ni Vuh - Nikko Nnu - Jean Brouille.
Extrait
de la page : http://www.multimania.com/courtois/bl_cer.htm
Christophe Courtois - « Blagues "cérébrales"
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